dimanche 6 mars 2016

Mois chargé

Les rencontres dans les classes et les salons du livre ont tendance à venir par rafale : vous n'avez rien pendant deux mois (vous vous sentez abandonnée de tous devant votre ordinateur, et tout ça), et puis tout d'un coup, vous avez 15 classes à voir et trois salons du livre en trois semaines (et c'est lors de votre quinzième heure de train en trois jours que vous vous souvenez qu'en fait, vous adorez travailler seule chez vous abandonnée de tous).

En fait, c'est super de rencontrer des classes / professeurs de français / documentalistes / libraires / lecteurs et tout ça. J'aimerais juste que ce soit un peu plus réparti, parfois. Et qu'il y ait moins de train et de repas dans les cantines scolaires, aussi. Parce que, ne rêvons pas, pendant ces périodes-là, on n'écrit pas beaucoup. Du moins, moi, je n'écris pas beaucoup après sept heures de train. Ou quatre classes de collégiens. Encore moins après les salons (je sais que ça n'en a pas l'air, mais être assis dans un salon à parler avec des gens au milieu du brouhaha toute la journée, c'est épuisant). Donc bon, mars ne sera sans doute pas très productif.

Je le savais donc j'avais décidé de terminer mon manuscrit en cours avant. Je pensais avoir largement le temps. Finalement, j'ai posé le point final (de la première version, hein... ne rêvons pas)  aujourd'hui et que je pars demain matin pour Cassis.Comme beaucoup de mes manuscrits, il n'en finissait pas de finir. J'ai dépassé mes prévisions de plus de soixante pages, pour arriver à un total de 367 pages (ce qui laisse présager un bon 380 pages post-relecture, mes textes ayant une fâcheuse tendance à rallonger au fur et à mesure que j'effectue des coupes - je jure que je passe mon temps à enlever des phrases et que, inexplicablement, le tout est toujours plus long à la fin de l'opération qu'au début).

Contrairement à mes habitudes, ce n'est pas du fantastique. J'en ai profité pour retourner à Nagoya (que j'avais évoqué dans Le miroir aux sortilèges) et approfondir le sujet dans un texte plus conséquent visant un public plus âgé. J'y parle beaucoup de sushis, ça m'a donné l'occasion de traiter deux de mes passions à la fois : le Japon et la nourriture ! L'idée de développer le thème du sushi m'est venue quand j'ai décidé de placer mon histoire au Japon. Je me suis tout d'un coup souvenue avoir regardé un documentaire passionnant sur l'un de chefs les plus célèbres du Japon : Jiro rêve de sushis. Je recommande à tous ceux qui s'intéresse au Japon (ou au poisson) de le regarder. C'est très instructif concernant l'art du sushi, mais aussi la mentalité japonaise. Honnêtement, ça ne donne pas très envie d'être le fils (ou l'épouse) d'un génie du sushi.

Enfin, la première version est terminée. Ne reste plus qu'à laisser le texte reposer un peu (oui, je laisse mes textes reposer, comme la pâte à pain - c'est peut-être comme ça qu'ils gonflent quand j'ai le dos tourné, maintenant que j'y pense...) avant de le relire. Dans l'intervalle, je vais voir plein de lecteurs et m'occuper des corrections (2ème round) du tome 2 du Meilleur collège de France qui paraît fin août pour qu'il puisse partir chez la dessinatrice...


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