Réflexions sur le fantastique, la vie d'auteur, le Japon et Bram Stoker sait quoi encore...
mardi 11 novembre 2014
Salon du livre à Amiens
Les 15 et 16 novembre, entre 10h et 12h30 puis 13h30 et 18h à l'espace Camille Claudel à Amiens, d'après le planning qu'on m'a aimablement envoyé. Vous l'avez deviné, j'y serai. Enfin, moi et une dizaine d'autres auteurs. Si vous passez dans le coin...
mercredi 17 septembre 2014
Signature / Rencontre à Grenoble le 11 octobre
Je serai présente à une rencontre / signature (en quoi est-ce différent d'une séance de signature toute bête ? Je l'ignore également...) à Grenoble le samedi 11 octobre prochain.
Cela aura lieu dans le cadre du salon du livre L'échappée Noire, à la librairie les Modernes, au 6 rue Lakanal à partir de 16h30.
Cela aura lieu dans le cadre du salon du livre L'échappée Noire, à la librairie les Modernes, au 6 rue Lakanal à partir de 16h30.
mercredi 2 juillet 2014
Les critiques sur Internet et la lecture (trop) rapide
Aujourd'hui, j'ai reçu un lien de la part de mon éditeur Flammarion vers une critique de mon dernier roman paru : Le miroir aux sortilèges.
Avec la diminution du nombre de petites librairies de quartier et l'absence d'articles de journalistes traditionnels (surtout en jeunesse), les lecteurs n'ont aujourd'hui plus beaucoup de chance de se faire une idée sur les livres hors "best-seller" qu'en regardant ces critiques et les commentaires laissés par les lecteurs sur les sites de vente en ligne. D'où l'amertume des auteurs qui se voient attribuer une étoile sur amazon ou la FNAC parce que "l'envoi n'a pas été rapide" ou "le livre était en mauvais état".
Il est tout aussi agaçant de trouver une critique qui donne une fausse image du livre parce qu'il a été lu un peu vite. J'accepte la "mauvaise" critique. On a le droit de ne pas aimer un livre, même si je trouve les avis du style "ça ne correspond pas à ce que j'avais imaginé en voyant la couverture" ou "je n'aime pas le fantastique" assez malhonnêtes. Si vous n'aimez pas le fantastique, critiquez autre chose, que diable !
La critique que je mentionnais en ouvrant cet article n'est même pas spécialement négative au sujet de mon livre. J'ai décidé d'en parler parce qu'elle est un parfait exemple de la lecture "rapide". Elle est signée RLB et publiée ici :
http://www.choisirunlivre.com/fiche_lecture.php?livre_id=16120
La personne qui l'écrit s'étonne "Misaki est une jeune japonaise d'à peine 10 ans, mais dont le comportement a tout de celui d'une adolescente d'aujourd'hui (surfe et tchatche sur Internet, y fait des achats en ligne, etc.), ce qui est d'autant plus surprenant que certains aspects très traditionnels du Japon sont mis en avant dans le récit".
En effet, c'est parce que Misaki est une collégienne de 13 ans, comme précisé dans le texte. Elle prend aussi les transports seule et va au collège. Parce qu'elle a 13 ans.
D'ailleurs, le Japon cultive tradition et modernité, n'importe qui étant déjà passé devant une agence de voyage le sait (et les femmes habillées en kimono dans les rues de Kyôtô se servent de téléphones portables, mais oui... c'est une terre de contrastes).
Se tromper sur l'âge d'un personnage ne paraît pas très grave, mais ce livre s'adresse à des collégiens... qui n'ont aucune envie de lire les aventures d'une fillette d'à peine 10 ans. Aucun parent de collégien ne voudra faire lire ce livre à leurs enfants après avoir lu cet article.
Qui pourrait le lire, alors ? Les primaires ?
L'article précise ensuite que "les plus jeunes ne pourront qu'être très impressionnés par les phénomènes inquiétants qui se produisent suite à l'achat du miroir, l'emploi de la première personne du singulier renforçant la sensation d'angoisse"
Voilà qui exclut donc également que les parents des enfants d''à peine 10 ans" soient tentés de faire le livre à leurs enfants.
C'est aussi normal. Ce livre est indiqué "à partir de 12 ans". Parce qu'il ne s'adresse pas aux "plus jeunes", même si franchement les enfants ne sont pas tous des poules mouillées et que le livre ne contient rien de traumatisant.
Je ne sais pas ce que l'auteur de cet article fait dans la vie. Moi, j'écris des livres. Je ne demande pas aux critiques d'aimer mes enfants d'encre et de papier, mais seulement de leur faire un procès juste en les lisant correctement... ou de laisser un moyen de les contacter là où ils laissent leur critique afin que les erreurs flagrantes puissent être rectifiées et éviter d'étouffer bêtement mes romans dans l’œuf.
PS : je l'avoue, ce qui m'a fait le plus rire dans cet article, c'est que l'auteur ressente un "malaise" du fait que le personnage principal tente de tricher à un contrôle sans être clairement punie pour ça. Je l'avoue, personne ne lui coupe la main pour avoir essayé de réussir son contrôle de maths à l'aide d'un miroir magique... Mais elle n'arrive pas à tricher, elle se sent honteuse d'avoir essayé et ensuite elle essaye désespérément de se débarrasser du miroir magique qui s'est révélé être maléfique.
Je suis presque sûre qu'elle ne recommencera pas.
Le fait qu'elle soit punie pour avoir essayé de se servir de puissances qui la dépassent à son avantage est le principal sujet du livre. Si, si, je vous jure.
D'ailleurs, j'aimerais rencontrer quelqu'un qui n'a jamais été tenté de jeter un coup d’œil sur le contrôle de son voisin de toute sa carrière scolaire. ça m'est arrivé... L'univers s'en est remis.
Avec la diminution du nombre de petites librairies de quartier et l'absence d'articles de journalistes traditionnels (surtout en jeunesse), les lecteurs n'ont aujourd'hui plus beaucoup de chance de se faire une idée sur les livres hors "best-seller" qu'en regardant ces critiques et les commentaires laissés par les lecteurs sur les sites de vente en ligne. D'où l'amertume des auteurs qui se voient attribuer une étoile sur amazon ou la FNAC parce que "l'envoi n'a pas été rapide" ou "le livre était en mauvais état".
Il est tout aussi agaçant de trouver une critique qui donne une fausse image du livre parce qu'il a été lu un peu vite. J'accepte la "mauvaise" critique. On a le droit de ne pas aimer un livre, même si je trouve les avis du style "ça ne correspond pas à ce que j'avais imaginé en voyant la couverture" ou "je n'aime pas le fantastique" assez malhonnêtes. Si vous n'aimez pas le fantastique, critiquez autre chose, que diable !
La critique que je mentionnais en ouvrant cet article n'est même pas spécialement négative au sujet de mon livre. J'ai décidé d'en parler parce qu'elle est un parfait exemple de la lecture "rapide". Elle est signée RLB et publiée ici :
http://www.choisirunlivre.com/fiche_lecture.php?livre_id=16120
La personne qui l'écrit s'étonne "Misaki est une jeune japonaise d'à peine 10 ans, mais dont le comportement a tout de celui d'une adolescente d'aujourd'hui (surfe et tchatche sur Internet, y fait des achats en ligne, etc.), ce qui est d'autant plus surprenant que certains aspects très traditionnels du Japon sont mis en avant dans le récit".
En effet, c'est parce que Misaki est une collégienne de 13 ans, comme précisé dans le texte. Elle prend aussi les transports seule et va au collège. Parce qu'elle a 13 ans.
D'ailleurs, le Japon cultive tradition et modernité, n'importe qui étant déjà passé devant une agence de voyage le sait (et les femmes habillées en kimono dans les rues de Kyôtô se servent de téléphones portables, mais oui... c'est une terre de contrastes).
Se tromper sur l'âge d'un personnage ne paraît pas très grave, mais ce livre s'adresse à des collégiens... qui n'ont aucune envie de lire les aventures d'une fillette d'à peine 10 ans. Aucun parent de collégien ne voudra faire lire ce livre à leurs enfants après avoir lu cet article.
Qui pourrait le lire, alors ? Les primaires ?
L'article précise ensuite que "les plus jeunes ne pourront qu'être très impressionnés par les phénomènes inquiétants qui se produisent suite à l'achat du miroir, l'emploi de la première personne du singulier renforçant la sensation d'angoisse"
Voilà qui exclut donc également que les parents des enfants d''à peine 10 ans" soient tentés de faire le livre à leurs enfants.
C'est aussi normal. Ce livre est indiqué "à partir de 12 ans". Parce qu'il ne s'adresse pas aux "plus jeunes", même si franchement les enfants ne sont pas tous des poules mouillées et que le livre ne contient rien de traumatisant.
Je ne sais pas ce que l'auteur de cet article fait dans la vie. Moi, j'écris des livres. Je ne demande pas aux critiques d'aimer mes enfants d'encre et de papier, mais seulement de leur faire un procès juste en les lisant correctement... ou de laisser un moyen de les contacter là où ils laissent leur critique afin que les erreurs flagrantes puissent être rectifiées et éviter d'étouffer bêtement mes romans dans l’œuf.
PS : je l'avoue, ce qui m'a fait le plus rire dans cet article, c'est que l'auteur ressente un "malaise" du fait que le personnage principal tente de tricher à un contrôle sans être clairement punie pour ça. Je l'avoue, personne ne lui coupe la main pour avoir essayé de réussir son contrôle de maths à l'aide d'un miroir magique... Mais elle n'arrive pas à tricher, elle se sent honteuse d'avoir essayé et ensuite elle essaye désespérément de se débarrasser du miroir magique qui s'est révélé être maléfique.
Je suis presque sûre qu'elle ne recommencera pas.
Le fait qu'elle soit punie pour avoir essayé de se servir de puissances qui la dépassent à son avantage est le principal sujet du livre. Si, si, je vous jure.
D'ailleurs, j'aimerais rencontrer quelqu'un qui n'a jamais été tenté de jeter un coup d’œil sur le contrôle de son voisin de toute sa carrière scolaire. ça m'est arrivé... L'univers s'en est remis.
mercredi 18 juin 2014
Le miroir aux sortilèges paraît aujourd'hui ! C'est un roman qui se passe au Japon. Je l'ai écrit quand je vivais à Nagoya (centre sud de Honshu, l'île principale du Japon) et je me suis beaucoup inspirée de mon expérience là-bas et des légendes locales.
J'ai eu la chance de pouvoir visiter des écoles, des maisons traditionnelles et de discuter avec des élèves et des professeurs sur place pour avoir le plus de renseignements possibles. J'ai même pu prendre des cours de cérémonie du thé, de cuisine et d'arrangement floral (Ikebana) pour faire des trucs comme ça :
Pour une fois, je n'ai pas eu à faire tellement de recherches par les livres ou Internet...
J'en ai profité pour ajouter un glossaire à la fin du livre avec tous les renseignements de base sur la vie du collégien japonais. Le Japon est vraiment un pays intéressant et il a une mythologie très éloignée de la nôtre - ça m'a beaucoup amusé de m'en servir !
jeudi 5 juin 2014
Interview
Juste une petite interview réalisée par Gwendal Oulés de la très sympathique librairie Récréalivres du Mans sur Alice Crane et Dream Box. J'espère ne pas avoir dit trop de bêtises :
http://recrealivres.blogspot.fr/2014/06/naimas-box.html
http://recrealivres.blogspot.fr/2014/06/naimas-box.html
samedi 31 mai 2014
Les noms des personnages (divagation sur l'écriture 1)
J'ignore comment les autres auteurs procèdent, mais pour moi, choisir le nom des personnages d'un nouveau roman est toujours un véritable casse-tête.
Quand on y pense, il s'agit de personnes fictives. Un auteur peut ouvrir le calendrier au hasard et leur donner le nom du premier saint sur lequel il tombe. Pourtant, je n'arrive pas à m'y résoudre. Je passe souvent des jours entiers à parcourir des sites tels que "Bébé bientôt ? Le meilleur moteur de recherche pour prénoms" ou "Les vrais noms des rappeurs" (ils sont souvent encore plus croustillants que les faux), je scrute les génériques de films et de séries télévisées pour regarder le nom des membres de l'équipe technique à la recherche de l'inspiration...
Parfois, je me demande si je ne passe pas plus de temps à choisir les noms de mes personnages qu'à construire l'intrigue.
Généralement, les prénoms que j'utilisent sont des références à des personnages d'autres romans, de films, de série ou à des personnes réelles. Il arrive aussi qu'il y ait un lien entre l'étymologie du nom ou prénom que j'utilise et la fonction du personnage dans le roman.
Il arrive qu'un nom s'impose de lui-même. "Alice Crane" a été une évidence avant même que je ne commence à réfléchir à l'intrigue. Ce nom me semblait si familier que j'ai d'abord pensé qu'il s'agissait de l'héroïne d'un film ou d'un livre que j'avais oublié. Il s'avère que non.
Décortiquer ce nom est assez simple : Alice entre dans un monde étrange et effrayant dont elle pourrait ne jamais sortir et le nom de famille Crane vient de Sleepy Hollow, dans lequel Ichabod Crane se sert d'une médecine légale balbutiante pour résoudre les crimes du Cavalier sans tête.
Le prénom de "Jeffrey McLaughan" dans Dream Box vient de La vie trop brève d'Edwin Mullhouse, écrivain américain, 1943-1954, par Jeffrey Cartwright de Steven Millhauser. J'ai lu ce livre il y a de très nombreuses années, mais il m'avait alors beaucoup marquée. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, il s'agit de l'histoire d'un "prodige" mort de façon prématurée racontée par son "biographe" de onze ans, Jeffrey Cartwright. Le prodige n'étant pas forcément celui que l'on croit... Ce livre est à la fois très intelligent et très drôle, contrairement à ce que le thème pourrait laisser penser.
Nommer des personnages est compliqué, mais aussi intéressant... et on risque moins gros qu'en nommant de véritables enfants (je n'ai personnellement jamais eu de réclamation). Il est aussi toujours possible de changer d'avis. Le nom de Keryam (Edencity - Alice Crane) a dû se "fixer" tout seul. Je ne trouvais rien, alors je l'ai appelé comme ça me venait. J'écris très vite et il m'arrive d'oublier le nom d'un personnage en cours de route quand il n'apparaît pas régulièrement. Ici, je n'ai jamais vérifié son nom. Il a été appelé Lilliam, Kirian... suivant les passages. Une fois le livre terminé, j'ai fait un petit recensement et j'ai pris le nom qui revenait le plus souvent. C'était Keryam.
Une erreur que je commettais souvent dans mes premiers manuscrits était de donner des noms trop similaires aux personnages, ce qui va conduire le lecteur à les mélanger. C'est d'autant plus important dans un roman comprenant beaucoup de points de vue différents. Dans la première version de Sous l'eau qui dort, Grace s'appelait Cora. En présentant ce texte à des éditeurs, je me suis aperçue que tout le monde confondait donc Cora avec Claudia, à cause de la similarité graphique des deux noms.
L'année dernière, j'ai écrit deux romans se passant au Japon. Le premier , Le miroir aux sortilèges, paraît d'ailleurs le mois prochain (comme le temps passe vite...). Le second mérite encore d'être travaillé et n'a pas encore quitté ma clé USB. Mais avoir un roman se passant dans un pays qui utilise des caractères chinois pour former les noms ajoute une dimension encore plus intéressante au choix des noms des personnages puisque chaque caractère formant ces noms signifie quelque chose. Le nom peut donc être une sérieuse indication sur les caractéristiques du personnage ou sur ce qui va lui arriver au cours du roman.
L'héroïne du Miroir aux sortilèges s'appelle Misaki. Dans mon cas, son prénom s'écrit 美咲, le premier caractère (Mi) signifie belle, beauté, tandis que le second (Saki) indique la floraison. Or, ce personnage est la présidente du club d'Ikebana (art de l'arrangement floral) de son collège. Son prénom est donc une indication sur son hobby.
Il est vrai que ce type de référence ne sera pas comprise par beaucoup de personnes, puisqu'il faut connaître les caractères chinois pour les comprendre, mais je trouve tout de même ça intéressant. Il suffit qu'un ou deux lecteurs remarque l'effort qu'on a fait pour choisir les noms de ses personnages pour que ça en vaille la peine, non ?
Quand on y pense, il s'agit de personnes fictives. Un auteur peut ouvrir le calendrier au hasard et leur donner le nom du premier saint sur lequel il tombe. Pourtant, je n'arrive pas à m'y résoudre. Je passe souvent des jours entiers à parcourir des sites tels que "Bébé bientôt ? Le meilleur moteur de recherche pour prénoms" ou "Les vrais noms des rappeurs" (ils sont souvent encore plus croustillants que les faux), je scrute les génériques de films et de séries télévisées pour regarder le nom des membres de l'équipe technique à la recherche de l'inspiration...
Parfois, je me demande si je ne passe pas plus de temps à choisir les noms de mes personnages qu'à construire l'intrigue.
Généralement, les prénoms que j'utilisent sont des références à des personnages d'autres romans, de films, de série ou à des personnes réelles. Il arrive aussi qu'il y ait un lien entre l'étymologie du nom ou prénom que j'utilise et la fonction du personnage dans le roman.
Il arrive qu'un nom s'impose de lui-même. "Alice Crane" a été une évidence avant même que je ne commence à réfléchir à l'intrigue. Ce nom me semblait si familier que j'ai d'abord pensé qu'il s'agissait de l'héroïne d'un film ou d'un livre que j'avais oublié. Il s'avère que non.
Décortiquer ce nom est assez simple : Alice entre dans un monde étrange et effrayant dont elle pourrait ne jamais sortir et le nom de famille Crane vient de Sleepy Hollow, dans lequel Ichabod Crane se sert d'une médecine légale balbutiante pour résoudre les crimes du Cavalier sans tête.
Le prénom de "Jeffrey McLaughan" dans Dream Box vient de La vie trop brève d'Edwin Mullhouse, écrivain américain, 1943-1954, par Jeffrey Cartwright de Steven Millhauser. J'ai lu ce livre il y a de très nombreuses années, mais il m'avait alors beaucoup marquée. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, il s'agit de l'histoire d'un "prodige" mort de façon prématurée racontée par son "biographe" de onze ans, Jeffrey Cartwright. Le prodige n'étant pas forcément celui que l'on croit... Ce livre est à la fois très intelligent et très drôle, contrairement à ce que le thème pourrait laisser penser.
Nommer des personnages est compliqué, mais aussi intéressant... et on risque moins gros qu'en nommant de véritables enfants (je n'ai personnellement jamais eu de réclamation). Il est aussi toujours possible de changer d'avis. Le nom de Keryam (Edencity - Alice Crane) a dû se "fixer" tout seul. Je ne trouvais rien, alors je l'ai appelé comme ça me venait. J'écris très vite et il m'arrive d'oublier le nom d'un personnage en cours de route quand il n'apparaît pas régulièrement. Ici, je n'ai jamais vérifié son nom. Il a été appelé Lilliam, Kirian... suivant les passages. Une fois le livre terminé, j'ai fait un petit recensement et j'ai pris le nom qui revenait le plus souvent. C'était Keryam.
Une erreur que je commettais souvent dans mes premiers manuscrits était de donner des noms trop similaires aux personnages, ce qui va conduire le lecteur à les mélanger. C'est d'autant plus important dans un roman comprenant beaucoup de points de vue différents. Dans la première version de Sous l'eau qui dort, Grace s'appelait Cora. En présentant ce texte à des éditeurs, je me suis aperçue que tout le monde confondait donc Cora avec Claudia, à cause de la similarité graphique des deux noms.
L'année dernière, j'ai écrit deux romans se passant au Japon. Le premier , Le miroir aux sortilèges, paraît d'ailleurs le mois prochain (comme le temps passe vite...). Le second mérite encore d'être travaillé et n'a pas encore quitté ma clé USB. Mais avoir un roman se passant dans un pays qui utilise des caractères chinois pour former les noms ajoute une dimension encore plus intéressante au choix des noms des personnages puisque chaque caractère formant ces noms signifie quelque chose. Le nom peut donc être une sérieuse indication sur les caractéristiques du personnage ou sur ce qui va lui arriver au cours du roman.
L'héroïne du Miroir aux sortilèges s'appelle Misaki. Dans mon cas, son prénom s'écrit 美咲, le premier caractère (Mi) signifie belle, beauté, tandis que le second (Saki) indique la floraison. Or, ce personnage est la présidente du club d'Ikebana (art de l'arrangement floral) de son collège. Son prénom est donc une indication sur son hobby.
Il est vrai que ce type de référence ne sera pas comprise par beaucoup de personnes, puisqu'il faut connaître les caractères chinois pour les comprendre, mais je trouve tout de même ça intéressant. Il suffit qu'un ou deux lecteurs remarque l'effort qu'on a fait pour choisir les noms de ses personnages pour que ça en vaille la peine, non ?
mercredi 28 mai 2014
Dream Box
Dream Box paraît aujourd'hui (même s'il était déjà en vente sur Amazon depuis une semaine... les bizarreries de la vente en ligne). Bref, le voilà :
Oui, je trouve que la couverture donne une fausse image du livre. Vraiment figée et sombre. Je pense que les lapins devraient être ajoutés, histoire de l'égailler un peu.
Il est question de fantastique, de meurtre et d'ombres... mais aussi d'amour et d'espoir ! (bon, il n'y a pas de lapins dans l'histoire, je l'avoue)
Peut-être que je devrais aussi emmener les lapins dans les salons du livre ? Ils attireraient sûrement les foules.
Bref, Dream Box est l'un des livres sur lesquels j'ai le plus travaillé. Il s'agit de suivre un personnage (Jeffrey) depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte entre la fin des années 70 et le début les années 90 aux Etats-unis.
Le livre est découpé en trois parties, chacune du point de vue d'un personnage différent : Jeffrey, un garçon solitaire persécuté par d'étranges ombres ; Theresa, qui doit épouser l'homme que sa famille a choisi mais qui se révélera être le grand amour de la vie de Jeffrey et peut-être celle qui le sauvera de ses démons ; puis Andy, un adolescent aux pouvoirs étranges.
On m'a récemment posé des questions sur la façon dont je concevais mes romans. Celui-ci a été écrit d'une façon un peu particulière. En réalité, chaque partie illustre d'une façon assez détournée une chanson des Smashing Pumpkins.
J'ignore pourquoi. A l'époque où j'ai conçu le roman et commencé à l'écrire, j'écoutais pas mal Mellon Collie and the Infinite Sadness. Un jour, en écoutant cet album, je me suis aperçue que chacune de mes parties collait à une de ses chansons de façon évidente. Je m'en étais inspirée de façon inconsciente.
C'était la première fois que ça m'arrivait. Habituellement, je m'inspire plus d'éléments visuels.
Si certains sont curieux, ce sont toutes d'excellentes chansons, qui méritent de toute façon d'être (ré)écoutées
La première partie, Jeffrey, va avec Disarm : "The killer in me is the killer in you, my love"
La deuxième partie, Theresa, correspond à Tonight, tonight : "Time is never time at all, you can never ever leave without leaving a piece of youth"
La troisième, AJ, correspond à Bullet with butterfly wings : "Despite all my rage, I am still just a rat in a cage"
mercredi 26 mars 2014
Alice Crane (encore)
Le premier tome d'Alice Crane est enfin disponible !
Je peux dire que j'ai attendu la parution de celui-là pendant des années, alors c'est un vrai bonheur de le voir enfin dans les librairies.
J'espère qu'il sera à la hauteur des attentes de ceux qui connaissent déjà le monde d'Edencity et qu'il plaira à ceux qui n'avaient pas encore mis les pieds dans le monde des corbusards.
Maintenant, il ne reste plus qu'à se mettre à travailler sur le tome 2.
Les romans à paraître ne cessent de me revenir (corrections, épreuves, secondes épreuves pour chaque... ça n'arrête jamais, je commence à tous les connaître par cœur) et de m'empêcher de me mettre complètement à l'écriture. Mais je suppose que c'est aussi une bonne nouvelle. Il faut juste que je me dépêche de re-re-re(...)lire les trois manuscrits qui occupent mon bureau avant de pouvoir repartir dans le laboratoire d'Alice Crane et la cave des Délices de Bacchus.
Je promets aussi un tour chez le dirigeant vampire et dans la propriété des Fara pour ce tome 2.
Parfois, je voudrais écrire plus vite (ou relire plus vite, ou pouvoir me passer de dormir... quelqu'un aurait des gènes de corbusards à m'implanter ?).
Je peux dire que j'ai attendu la parution de celui-là pendant des années, alors c'est un vrai bonheur de le voir enfin dans les librairies.
J'espère qu'il sera à la hauteur des attentes de ceux qui connaissent déjà le monde d'Edencity et qu'il plaira à ceux qui n'avaient pas encore mis les pieds dans le monde des corbusards.
Maintenant, il ne reste plus qu'à se mettre à travailler sur le tome 2.
Les romans à paraître ne cessent de me revenir (corrections, épreuves, secondes épreuves pour chaque... ça n'arrête jamais, je commence à tous les connaître par cœur) et de m'empêcher de me mettre complètement à l'écriture. Mais je suppose que c'est aussi une bonne nouvelle. Il faut juste que je me dépêche de re-re-re(...)lire les trois manuscrits qui occupent mon bureau avant de pouvoir repartir dans le laboratoire d'Alice Crane et la cave des Délices de Bacchus.
Je promets aussi un tour chez le dirigeant vampire et dans la propriété des Fara pour ce tome 2.
Parfois, je voudrais écrire plus vite (ou relire plus vite, ou pouvoir me passer de dormir... quelqu'un aurait des gènes de corbusards à m'implanter ?).
mardi 28 janvier 2014
Parution / couverture d'Alice Crane
Voici donc la couverture du tome 1 d'Alice Crane :
Des changements mineurs seront effectués, mais dans l'ensemble ça restera comme ça.
Personnellement, je trouve que l'image retranscrit plutôt bien l'atmosphère d'Edencity. Aussi bizarre que ça paraisse (parce que moi, je n'aurais pas deviné), c'est une photo. Je ne sais pas d'où.
Il a été décidé que le titre du tome serait "Les corbusards". J'avais voté pour "Corbusards" tout court, que je trouvais plus percutant, mais l'équipe éditoriale était contre moi et ça ne fait pas une immense différence. Je le trouve aussi plutôt évocateur... bon, surtout pour les lecteurs d'Edencity, mais tout le monde devrait voir qu'il s'agit de créatures fantastiques. Non ?
Comme je l'ai brièvement expliqué, cette série reprend l'univers et tous les personnages d'Edencity. Elle continue l'histoire de la première série, même elle peut se lire de façon complètement indépendante.
Juste un avertissement : les personnages d'Edencity apparaîtront tous au cours de la série (oui, le chat aussi), mais pas dès le premier tome puisqu'il y a aussi de nouveaux personnages (Alice Crane, notamment) et qu'il m'était difficile de jongler avec autant de données de façon intelligible. Donc, inutile de m'envoyer des lettres de menaces si les personnages que vous espériez voir ne sont pas tous là immédiatement. Ils arriveront dans le tome 2, soyez sans crainte.
Ce premier tome est d'ors et déjà présent sur les sites de vente (il est même dans le classement Amazon, ce qui prouve que certaines bonnes âmes ont déjà précommandé - je vous ai dit à quel point j'aimais mes lect(rice)eurs ?).
Il sera officiellement en vente le 27 mars prochain et disponible dans toutes les bonnes librairies (et même les mauvaises, avec un peu de chance).
Le 27 mars, ça paraît loin comme ça, mais c'est un délai nécessaire. Les épreuves ne sont même pas encore corrigées...
Il n'y a pas encore de date fixée pour le tome 2, mais j'en ai discuté avec l'éditeur et la parution de celui-ci devrait intervenir dans les dix mois après le tome 1 (suivant ma propre rapidité, celle de l'éditeur et les résultats du premier tome).
Sur ce, ne reste plus qu'à se remettre au travail.
(Si quelqu'un a la machine à écrire des Tommyknockers, je suis preneuse)
Des changements mineurs seront effectués, mais dans l'ensemble ça restera comme ça.
Personnellement, je trouve que l'image retranscrit plutôt bien l'atmosphère d'Edencity. Aussi bizarre que ça paraisse (parce que moi, je n'aurais pas deviné), c'est une photo. Je ne sais pas d'où.
Il a été décidé que le titre du tome serait "Les corbusards". J'avais voté pour "Corbusards" tout court, que je trouvais plus percutant, mais l'équipe éditoriale était contre moi et ça ne fait pas une immense différence. Je le trouve aussi plutôt évocateur... bon, surtout pour les lecteurs d'Edencity, mais tout le monde devrait voir qu'il s'agit de créatures fantastiques. Non ?
Comme je l'ai brièvement expliqué, cette série reprend l'univers et tous les personnages d'Edencity. Elle continue l'histoire de la première série, même elle peut se lire de façon complètement indépendante.
Juste un avertissement : les personnages d'Edencity apparaîtront tous au cours de la série (oui, le chat aussi), mais pas dès le premier tome puisqu'il y a aussi de nouveaux personnages (Alice Crane, notamment) et qu'il m'était difficile de jongler avec autant de données de façon intelligible. Donc, inutile de m'envoyer des lettres de menaces si les personnages que vous espériez voir ne sont pas tous là immédiatement. Ils arriveront dans le tome 2, soyez sans crainte.
Ce premier tome est d'ors et déjà présent sur les sites de vente (il est même dans le classement Amazon, ce qui prouve que certaines bonnes âmes ont déjà précommandé - je vous ai dit à quel point j'aimais mes lect(rice)eurs ?).
Il sera officiellement en vente le 27 mars prochain et disponible dans toutes les bonnes librairies (et même les mauvaises, avec un peu de chance).
Le 27 mars, ça paraît loin comme ça, mais c'est un délai nécessaire. Les épreuves ne sont même pas encore corrigées...
Il n'y a pas encore de date fixée pour le tome 2, mais j'en ai discuté avec l'éditeur et la parution de celui-ci devrait intervenir dans les dix mois après le tome 1 (suivant ma propre rapidité, celle de l'éditeur et les résultats du premier tome).
Sur ce, ne reste plus qu'à se remettre au travail.
(Si quelqu'un a la machine à écrire des Tommyknockers, je suis preneuse)
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