Ecrire des résumés est un exercice difficile, autant quand il s'agit d'une 4ème de couverture que pour les sites de vente.
Par ailleurs, le résumé 4ème et Internet ne sont généralement pas identiques. Je ne suis pas certaine qu'ils soient toujours rédigés par les mêmes personnes - pour l'anecdote, il m'est arrivé une fois de découvrir avec une certaine stupéfaction un résumé publié sur les sites de vente qui avait été écrit par un directeur de collection un peu pressé qui n'avait rien lu de mon texte et n'avait pas pensé à me demander de lui en raconter les grandes lignes... il n'avait pas le moindre rapport avec l'histoire, bien entendu (c'est évidemment un cas isolé... je n'ai plus travaillé avec cet éditeur depuis).
Digression à part, je ne retrouve pas toujours mes romans dans leur résumé. Il y en a que je peine à comprendre ou qui en disent trop. Néanmoins, je dois avouer que je ne suis moi-même pas à l'aise du tout quand il s'agit de raconter l'un de mes romans. Je suis souvent assez embêtée quand vient la question : "de quoi ça parle ?" pendant un salon du livre (c'est presque pire que "pour quel âge c'est ?", la réponse étant "bah, ça dépend"). C'est difficile d'en dire assez sans en dire trop et, comme le dit Flannery O'Connor (que vous devez tous aller lire, c'est un immense auteur de nouvelles et le seul que j'aime avec passion - en général c'est moyen mon truc, la nouvelle) : une bonne histoire, ça ne se résume pas.
Je viens de lire celui de Dix battements de cœur sur Internet et tout ce que je peux dire c'est qu'au moins, celui qui l'a rédigé a lu mon prologue. J'ai appris depuis qu'il avait en effet été écrit avant que le roman ne soit finalisé et qu'il avait été tiré du début du roman pour éviter qu'il ne s'écarte de la version définitive du texte (et qu'on ne se retrouve dans la situation citée en exemple... comme quoi, il y a toujours une solution !) :
"D'aussi loin que les souvenirs d'Isabella remontent, Andrew a été là. La présence d'Andrew à ses côtés est aussi naturelle que l'air qui entre dans ses poumons lorsqu'elle respire. Elle n'y a jamais vraiment réfléchi. Pourquoi le ferait-elle ? Andrew, héritier de la famille Chapel, lui appartient puisqu'elle est l'héritière de la famille White. C'est ainsi que les choses se passent dans son minuscule univers, limité à ce qui se trouve entre les quatre murs de l'appartement de Ludgate Hill, dans le Londres de 1939. Mais le monde extérieur finit toujours par pénétrer chez vous. Parfois il se glisse discrètement sous la porte, passant presque inaperçu. Dans le pire des cas, il engloutit votre maison dans un nuage de bombes incendiaires, d'obus, et de hurlements de sirènes."
Illustration de la différence avec la quatrième de couverture, qui donne une vision plus globale de l'histoire (c'est plus facile de se faire une idée concernant "de quoi ça parle", mais ça retranscrit moins l'ambiance, en un sens... ce qui est assez logique puisqu'on a une vision plus large) :
Je ne sais pas lequel est le meilleur ou le plus exact.
C'est difficile de résumer 400 pages en trois petits paragraphes et je ne saurais pas le faire.
Je ne peux qu'espérer qu'ils donnent envie de partir à l'aventure avec Andrew et Isabella.
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